Dans un monde où tout se dématérialise, même l'art, il me paraît urgent de ne pas perdre de vue les seules capacités expressément humaines que nous ayons héritées de l'évolution des espèces: le lien main-cerveau. Motricité fine, perception, esthésie, conscience, expression, capacités d'imagination et de création poétique et poïétique... J'aimerais développer chacun de ces points dans d'autres articles.
Hors de l'esthésie, à produire de l'art conceptuel et des images et objets commercialisables, sans doute consensuels, les artistes contemporains sont battus d'avance par la dite intelligence artificielle, qui fait déjà bien mieux.
Artistes contemporains, programmeurs, managers, traders à plus ou moins haute fréquence, mêmes producteurs ex nihilo de valeur artificielle décorrélée des besoins essentiels.
On parle d'art, on devrait plutôt dire marché.
On parle d'œuvre, il s'agit d'idée. Parfois, souvent, une seule idée se déclinant au fil de réalisations faites par de tierces petites mains (voir le procès Maurizio Cattelan / Daniel Druet) ou par des machines (cf la très bonne émissions sur France Culture sur la créativité)
Serions-nous, artistes sensibles (le comble est qu'il faille le préciser), les derniers laboureurs du potentiel spécifiquement humain?
 |
Essais de couleur sur papier: plaisir du geste, de la couleur, de la texture du papier... Seulement pour l'artiste? |